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« Marche vers la Lumière »

Huile sur toile, 8,5m x 2m

Eglise Notre Dame de la Plaine, Billère (Pyrénées-Atlantiques)

 

« Vers 1977, évoque de son côté l’abbé Ugartemendia, responsable de l’art sacré dans le diocèse, j’ai proposé à Roger Laüt, dont j’étais alors l’élève, de préparer un projet destiné à éclairer ce grand mur en béton, […]. Roger Laüt se je ta avec enthousiasme sur ce projet, multipliant les esquisses dans son atelier, pour aboutir à une maquette très évocatrice de 2m de long sur 0,5m de hauteur. […] Le thème choisi d’un commun accord était à la fois discret et particulièrement chaleureux : la marche vers la lumière des peuples de toutes les races et de toutes les époques. […] Il (R. Laüt) nous commente l’œuvre finale : « c’est une peinture à l’huile, une toile d’un seul tenant montée sur châssis de 8,5m sur 2m. Je n’ai guère eu de recul car je l’ai peinte dans mon garage. Ce fut un événement quand elle a pu être transportée dans le jardin. J’ai pu vraiment juger de l’ensemble pour la première fois. ». La composition s’étire en frise, deux groupes de personnages s’avançant des deux côtés de la toile pour converger vers un centre où la lumière est symbolisée par un triangle clair. Les figures, près d’une trentaine en comptant les enfants, sont en grandeur réelle. Les visages sont seulement suggérés car l’artiste n’a pas voulu trop les individualiser. La frise de gauche personnifie les peuples orientaux et africains, celle de droite le monde occidental. Les grands aplats sont modulés dans une gamme de tons de terre qu’illuminent, ici et là, les rouges, les bleus et les jaunes vifs de vêtements intemporels. De nombreuses courbes rythment l’ensemble : porteurs d’offrande, mères tenant leur enfant, figures inclinées ou agenouillées. De cette longue procession s’acheminant vers la lumière se dégage un sentiment pénétrant de joie et de paix. Roger Laüt a mis à profit l’éclairage zénithal tombant d’aplomb sur le maître-autel pour mette en valeur l’unité de la composition et sa richesse décorative, toute de discrétion et de recueillement. »             M. Palisses

L’Eclair des Pyrénées-1995                  

                

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